Géopolitique

Le « Wall Street Journal » évalue à un million le nombre de morts et blessés russes et ukrainiens en deux ans et demi de guerre, avec plus de deux fois plus de morts russes qu’ukrainiens. Malgré ce bilan tragique la fin de cette guerre n’est pas à l’horizon.

Onze mort et 4000 blessés, dont l’ambassadeur d’Iran : c’est une attaque sans précédent qui s’est produite hier, avec l’explosion des bipers, ces instruments « low-tech » employés par le Hezbollah. Cela pourrait être le prélude à un affrontement plus vaste entre Israël et le mouvement chiite.

Elon Musk, puissant soutien de Donald Trump, a ironisé, avant de retirer son tweet, que « personne ne cherche à assassiner Kamala Harris »… Un humour macabre révélateur du climat de cette campagne électorale où fake news et violence verbale sont légion. Quel impact cela aura-t-il sur le scrutin ?

En Iran comme en Afghanistan, les femmes résistent au retour de la chape de plomb. Deux ans après la mort de Mahsa Amini pour un voile mal ajusté, le pouvoir iranien peine à reprendre le contrôle de la société. Le reste du monde ne doit pas oublier le mouvement « Femmes-Vie-Liberté ».

Les « 27 » peinent à faire émerger une politique étrangère commune, condition de cette « Europe-puissance » qui leur permettrait de peser sur la recomposition du monde. Ils se condamnent ainsi à devenir un appendice de l’Amérique, ou pire, de disparaître dans un monde de rapports de force.

Donald Trump a refusé de dire dans son débat télévisé avec Kamala Harris s’il souhaitait la « victoire » de l’Ukraine, une ambiguïté qui sert Vladimir Poutine. L’élection américaine pèse lourd dans les stratégies militaires, avec la question des armes et de leur usage au cœur des débats.

Les deux candidats à l’élection du 5 novembre ont présenté deux visions du rôle de la puissance américaine dans le monde, mais peu de propositions concrètes pour sortir des crises actuelles. Pour les Européens, le choix de Kamala Harris est plus rassurant, mais ce sont les Américains qui votent.

Le Conseil de Sécurité de l’ONU est paralysé par les grandes puissances, et l’Assemblée Générale, qui s’ouvre aujourd’hui, n’a aucun pouvoir impératif. Alors que les conflits se multiplient dans le monde, comment sauver la gouvernance mondiale ?

Edmundo Gonzales, candidat de l’opposition qui aurait dû être proclamé vainqueur de l’élection de juillet au Venezuela, est parti en exil en Espagne. Le président Maduro a pour le moment remporté la partie, même s’il est dénoncé par la gauche démocratique latino-américaine, notamment Lula au Brésil.

En Algérie comme en Tunisie, les sociétés s’étaient mises en mouvement pour réclamer le changement. Dans deux élections présidentielles rapprochées par le calendrier, samedi en Algérie et le mois prochain en Tunisie, les pouvoirs en place se sont assurés que rien ne change.

C’est un sommet spectaculaire qui se tient à Pékin, la quasi-totalité de l’Afrique se réunit avec la Chine, le pays qui est devenu le premier partenaire du continent. Pour Pékin, ces liens étroits avec l’Afrique sont une assurance contre la volonté américaine de « contenir » la Chine.

La Mongolie est signataire du traité de la Cour pénale internationale et aurait dû arrêter Vladimir Poutine à son arrivée hier. Elle ne l’a évidemment pas fait, personne n’y croyait. La longue marche de la justice internationale a connu un revers, elle devra attendre des jours meilleurs.

Israël a connu une grève générale et des manifestations monstres après la mort de six otages aux mains du Hamas. Les protestataires en veulent à leur Premier ministre, qui multiplie les obstacles à un accord de cessez-le-feu qui pourrait sauver les derniers otages vivants.

Pour la première fois le parti d’extrême droite AFD est arrivé en tête aux élections régionales dans le land de Thuringe (ex-RDA). C’est un coup de tonnerre dans la politique allemande ; une fragilisation qui, coïncidant avec la crise politique en France, a des conséquences profondes en Europe.

Le Conseiller national à la Sécurité américain Jake Sullivan a assuré Xi Jinping que si elle était élue, Kamala Harris gèrerait la relation sino-américaine de manière « responsable ». C’est l’enjeu majeur de ce siècle, alors que les sujets de friction entre les deux géants ne cessent de croître.

Le Burkina Faso a connu le plus grand massacre de son histoire, commis par des djihadistes d’Al Qaeda. Dans les trois pays du Sahel qui ont rompu avec la France, la sécurité ne s’est pas améliorée, pas plus que les perspectives politiques. Les civils en sont les premières victimes.

Levée de boucliers contre Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité d’Israël et leader d’extrême droite, qui multiplie les provocations pour changer le statu quo sur l’esplanade des mosquées de Jérusalem. L’Arabie Saoudite le dénonce, et les ultra-orthodoxes juifs prennent leurs distances.

Une pluie de plus de 200 missiles et drones russes s’est abattue hier sur l’Ukraine, un des bombardements les plus violents depuis le début de l’invasion russe. Une réponse à l’incursion ukrainienne en Russie, et une volonté de briser le moral des Ukrainiens avant d’éventuelles négociations.

Le Hezbollah libanais et l’armée israélienne ont eu dimanche une confrontation brève mais engageant des moyens inédits depuis le 7 octobre. Mais la guerre régionale redoutée n’a pas eu lieu – pour le moment – et les négociations de cessez-le-feu à Gaza se poursuivent.

Royaume-Uni qui, après avoir vécu des émeutes racistes pendant dix jours, vient de publier les chiffres très sensibles des traversées illégales de la mer de la Manche.