sarahderouvois

Les dormeurs de Valence Dans un parc arboré où coule un fleuve paisible, L’herbe a disparu en cette fin d’automne ; Le soleil se reflète sur cette terre encore humide, C’est un petit parc longé par l’Isère et le Rhône. Des citoyens, yeux fermés et jambes nues, Les pieds reposant dans le frais courant d’eau ; Le monde court mais ils restent paisiblement étendus, Se détendent sur leur lit de nature beaucoup moins beau. Leurs images font le tour du monde, par peur Les gens cherchent des coupables ; de qui Serait la faute puisqu’elle n’est pas la leur, Le changement climatique ? Non, plutôt les politiques. Les grenouilles viennent les réveiller, Tous ces enfants que le froid a endormis ; Mais leurs cris ne les font pas sourciller, Ce sont des noyés qui tomberont vite dans l’oubli.