Darkyscorpion7

Je suis un de ces pèlerins athéeVenu constater les dégâts de la guerreJe me rends en ces lieux depuis naguèreEt j’en ressors toujours épouvanté Ceci n’est qu’une ballade en familleMais même accompagné je me sens seulUne balle, un obus, les êtres n’ont plus de gueuleTombés par milliers comme si on écrasait les fourmis Les chiffres des morts sont vertigineuxLes étendues des sépultures irréellesQuant aux inconnus, aux méconnaissables, ces malheureuxEn Douamont reposent leurs ossements frêles Verdun lieu de mémoireÔ Verdun, centre mondial de la paixEn te voyant tu me laisses croireQue partout les cœurs é-criront PAIX Tes paysages ont l’allure de fantômesDe la folie humaine tu as les symptômesMaladie pour laquelle tu as payé le prix fortTu es devenu difforme à accumuler tous les corps Devant toi, je m’inclineLa terreur t’a mis à rude épreuveLaissant pour comptes orphelins et veuvesQue plus jamais on ne te piétine Si la nature par endroits a repris ses droitsLa nature reste modeste

Voici des jours entiers, Que la pluie se fait battanteUne petite goutte enfanteUne géante, à se méfier Des milliers de paires d’yeuxEt autre œil scrutentDerrière les fenêtres, écrans pieuxLes paris météorologiques se disputent Ici tantôt la rivière grossitEt laisse place en son sein agité,Offrant un douillet litPour le débordement qui a hérité La mythologie est toute retournéePar ces faits qui décoiffentQui nourrissent l’éternelle soifDu sans dessus ni dessous déraciné

Je chéris cet écrin de natureJe délaisse le « un brin civilisé »Dominant dans cette société immatureOù je suis sujet de la risée Un tas de feuilles où m’asseoirUn arbre où m’adosserMes pensées se laissent choirCréant avec l’humanité un fossé Une percée de lumière comme caressesUn souffle du vent revigorantNature haute en couleurs sans colorantRevenir à l’état premier de la tendresse Je me mets en arrêtPrenant racine dans la terreMa poésie est ancréePour demain comme hier

Mon cœur est accro à toiDepuis que tu as sorti tes crocsPour mordre dans ma pomme d’amourMon cœur est accroché à toiIl vit au crochet de tes sentimentsQui se filent avec le tempsMon cœur est acrobateIl bat la mesure de nos contorsionsDans l’air contemplatif et acteur de ton cœur

Dans la liberté assuméeDans l’insouciance présagéeDans le détachement assuréQui l’aurait présumé Puisque le destin nous surprendÀ défaire notre imaginaireOn ne comprendEt un beau matin on s’y perd Je m’annonçais vaincu, déçuÀ la limite de l’éteint, sans flammeJusqu’à l’élue que j’ai reçuAlors se sont mises à chanter deux âmes

Je m’abreuve d’icônes nuesDécadence et fantaisieDans ce show très privéÉchappée priséePar mon corps convoitises attiséesQuand minuit a retentiQue mes voisins sont déjà loinUne ou plusieurs déesses à mes soinsFrappent à l’envie de mon espritDepuis que mon sexe ne s’exprimeQue ma virilité est en perte de vitalitéQue tu m’as envoyé boulé je suis refouléTout nouvel amour est infertileSur cette terre calcinée à vifMon cœur te demande sans cesseJe gis ici émasculéUne vie de monsieur bouleverséPar la libido à peine traverséAlors une once d’imaginationSuffit à satisfaire la jouissanceD’une seconde vivre un échange intime

Un vide béantUn trou géantSomme toute un néant Aucuns travauxAucune maçonnerieNe seront des rivauxÀ ma connerie Le démon se délecteDe ma vie infecte Dans mon cœur froidTa place reste au chaudC’est le chaosJ’ai fait des choix

Encore une nuit agitéeÀ rêver de toiJe t’entends, te voisOn s’est quitté Faire face encoreÀ ma mortQui n’est pas venueÀ ce corps qui a tenu Où sont passés nos jours heureux ?Ceux que je dois appeler souvenirsAu passé ils doivent appartenirMême si ce n’est pas mon vœu Les cauchemars se manifestentDans une boucle infernaleAu réveil matinalDe ce poème je me déleste

Comme un abrutiJe suis partiPuis quand j’ai comprisTu m’as fuisÀ ton tour tu es partieEn me disant c’est fini

Porté par l’instinctJe crois au destin Je crois un instant rêverD’ici je pourrais t’effleurerUn nouveau jour s’est levéJe continue de pleurer Si ma prière est portéeJe me sentirai combléJ’ai succombé, me suis détestéMon cœur continue de trembler J’ai caressé l’envie à l’infiniDe me fondre contre toiGrâce à toi être en émoiJe réalise que cette douceur s’est ternie Mes yeux, dans les tiens, accrochésMon cœur tordu pour toi, fidèleMes pensées astrologiques, rebellesMon amour à ton égard va m’amocher Pas de point de rupturePas de point de chuteJe ne t’ai pas quitté, je luttePour qu’un NOUS vive au futur

Il y a, vous savez, de létales obsessions Comme celles d’être fasciné, envoûté par ses yeux Ses yeux verts ou gris… ou pers, je ne sais trop Il y a des couleurs que l’on n’a jamais vues Des iris aux couleurs ô combien mesmerisantes Autour de pupilles rien de moins qu’abyssales Il y a ceux qui y ont plongé De leur plein gré ou malgré eux Puis qui n’en sont jamais ressortis Et afin de les adorer, ou plus longtemps, en être ébloui Il y a les autres qui résistent, ou qui naïvement tentent Mais tôt ou tard, ces yeux font craquer l’armure des rebelles

Impérieuse, un peu rieuse plus belle qu'un empire au-delà son aura, son aura -vivante- faisait décrocher les tableaux aux murs les tableaux poussiéreux, son arrivée donnait le torticolis aux têtes présentes, qui se retournaient du mieux qu'elles pouvaient, pour la regarder tous, étaient époustouflés elle époussetait tout tout était balayé on était subjugués et très maladroits elle disposait d'une armée de prétendants, et n'en élisait aucun impériale jusqu'au bout c'était la femme interdite c'était la femme magnifique dans la cité satellite dans la ville où j'habitais dans la cité où j'habitais il y avait une forteresse une princesse inégalée un royaume à lui tout seul, incarné en une personne une citadelle, bien à elle, et comme pour couronner son règne, pour couronner le tout en cours elle surpassait tout on était hors concours ses résultats, extraordinaires 17 ans est le plus bel âge et le plus terrible, et le plus vivant, atrocement vivant elle était majestueuse à tous

Elle m'avait filé un rencard pour le 12 je lui ai dit : "plutôt plus tard ok ?" c'est la loose un damoiseau déplie ses ailes et comme Icare se crashe lamentablement c'est comique c'est comme icône iconoclaste icône en classe avec un chapeau de clown c'est inexplicable c'est inextricable c'était une ex capable d'une escapade la damoiselle a rendez-vous avec Hugues mon rival Hugues il est lugubre je le hais mais je n'emploierai pas de noms d'oiseaux Kloubtz

Le maître saucier et son apprenti saucier tentaient des expériences dissocier l'humidité des sauces la disséquer la désosser pour en faire de la poudre d'os en rehausser la saveur en faire un bouillon Knorr quelle faveur, pour une valeur autant exaucée dix sauciers valent mieux qu'un l'exhausteur de goût Il avait la dorade en adoration au beurre de citron Kloubtz