Mpox (variole simienne)

La mpox, ou variole simienne, est une maladie causée par un virus de la famille des Poxviridae. Le virus responsable de cette maladie s’apparente étroitement au virus de la variole, maladie qui a été déclarée éradiquée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en 1980. En novembre 2022, l’Organisation mondiale de la Santé a commencé à utiliser « mpox » comme terme privilégié pour désigner la variole simienne.

Selon Santé Canada, la mpox est une maladie habituellement bénigne, et la plupart des malades se rétablissent d’eux-mêmes en quelques semaines. Le décès peut survenir dans de rares cas.

En général, la période d’incubation (période entre l’infection et l’apparition des symptômes) de la mpox varie de 3 à 21 jours (généralement de 7 à 10 jours). La mpox disparaît souvent d’elle même en deux à quatre semaines.

Un symptôme courant du virus est l’éruption cutanée (des lésions), parfois douloureuse, qui peut toucher toute partie du corps, par exemple le visage, les bras, les jambes, l’anus ou les organes génitaux. Cette éruption cutanée a une durée de deux à quatre semaines et évolue en plusieurs stades; des croûtes finissent par se former puis par tomber. Lorsque les croûtes tombent, il arrive que la peau présente, là où elles se trouvaient, des cicatrices en creux, un éclaircissement ou un assombrissement.

Voici les stades d’évolution de l’éruption cutanée de mpox :

• macules (coloration anormale de la peau, sans bosses);
• papules (petites éminences sur la peau);
• vésicules (cloques remplies de liquide);
• pustules (bosses contenant du pus);
• croûtes.

Parmi les autres symptômes possibles, il y a les suivants :

• fièvre;
• frissons;
• gonflement des ganglions lymphatiques;
• maux de tête;
• mal de gorge;
• douleurs musculaires, articulaires et dorsales;
• épuisement;
• douleur rectale;
• symptômes gastro-intestinaux (tels que des vomissements ou de la diarrhée).

La plupart des malades se rétablissent sans traitement. Les nouveau-nés, les jeunes enfants, les personnes enceintes, les personnes ayant déjà eu de l’eczéma et les personnes immunodéprimées sont plus susceptibles de développer une forme grave de la maladie et de souffrir de complications. 

Dans de rares cas, de graves complications (telles que la septicémie) surviennent et peuvent entraîner la mort.

Les personnes atteintes de la mpox sont contagieuses tant qu’elles présentent des symptômes (et possiblement au cours des quatre jours avant leur apparition). Une personne n’est plus contagieuse une fois les croûtes tombées d’elles-mêmes et la peau guérie.  

La mpox peut se transmettre : 

• d’une personne à l’autre, en cas de contact avec des plaies, des lésions, des croûtes, des liquides organiques (tels que du sang, de la salive ou le pus des lésions) ou des muqueuses (les yeux, la bouche, la gorge, l’anus, le rectum ou les organes génitaux). Les contacts sexuels et le fait de donner des soins à une personne infectée sont des situations courantes pouvant donner lieu à ce type de transmission;
• par morsure ou griffure d’un animal infecté;
• par contact avec des produits provenant d’animaux infectés (tels que la fourrure ou la peau) ou en consommant de la viande insuffisamment cuite d’animaux infectés;
• par contact avec des surfaces, des objets ou du matériel contaminés (comme les draps ou les vêtements d’une personne symptomatique ou les objets personnels d’une personne infectée [p. ex. rasoirs, ustensiles et aiguilles]);
• par le placenta (de la femme enceinte au fœtus);
• par les gouttelettes respiratoires projetées par une personne infectée lorsqu’elle tousse, éternue, respire ou parle. À l’heure actuelle, on ne sait pas si une transmission du virus de la mpox peut se produire par voie aérienne. 

La mpox touche généralement les pays d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest. Les cas observés à l’extérieur de ces régions auraient été transmis par des voyageurs ou des animaux infectés. 

Au Canada, le risque d’infection au sein de la population générale est jugé faible.

En date du 31 mars 2023, le nombre total de cas confirmés au Canada s’élevait à 1 480. Le risque d’infection est considéré comme faible pour la population générale.

Les personnes qui interagissent de près avec des personnes symptomatiques, notamment les travailleurs de la santé, les personnes qui vivent dans la même maison et les partenaires sexuels, courent un plus grand risque d’infection. Les travailleurs tels que les médecins, les infirmières et le personnel de laboratoire sont exposés dans les situations suivantes : 

• lorsqu’ils entrent en contact physique avec une personne malade ou avec des surfaces ou des objets communs;
• lorsqu’ils travaillent avec des personnes infectées dans des espaces clos et mal ventilés, surtout s’ils sont à proximité de la personne pendant des périodes prolongées;
• lorsqu’ils manipulent des animaux ou des échantillons susceptibles d’être porteurs du virus.

Actuellement, les cas signalés au Canada touchent surtout les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes. À l’échelle mondiale, les contacts étroits avec les personnes ayant des symptômes causent la transmission.

La meilleure façon d’éviter de contracter la mpox est de limiter l’exposition aux personnes infectées. Il est recommandé aux personnes infectées : 

• de s’isoler tant et aussi longtemps qu’elles présentent des symptômes. Dans les milieux de soins, il est recommandé d’isoler les cas présumés ou confirmés dans une pièce fermée bien ventilée;
• de couvrir leurs lésions cutanées (d’un vêtement ou d’un pansement léger par exemple), si possible;
• de maintenir l’étiquette respiratoire et une bonne hygiène des mains;
• d’éviter les contacts physiques étroits (tels que les contacts en cas d’activités sexuelles).
• d’éviter de toucher les surfaces, les objets et le matériel communs;
• d’éviter de toucher les lésions et de se gratter ou de se raser à l’endroit des lésions;
• de porter un masque ou un respirateur adéquat (tel qu’un masque médical ou un respirateur N95).

Toute personne qui doit se trouver en présence d’une personne infectée (ou de surfaces, d’objets ou de matériel que celle-ci a touchés) devrait : 

• éviter de toucher la personne, si possible (par exemple ne pas la serrer dans ses bras ni lui serrer la main);
• fréquemment se laver les main (à l’eau et au savon) ou les désinfecter, en particulier si on a touché la personne infectée ou une surface, un objet ou du matériel contaminé (par exemple des vêtements, des serviettes, des ustensiles, des poignées de porte, des rampes ou des objets touchés par des sécrétions de la personne infectée);
• porter des gants étanches et éviter tout contact direct avec des lésions cutanées ou des sécrétions;
• porter un masque N95 ou un respirateur de niveau supérieur, une protection oculaire et une blouse (pour le personnel de la santé qui doit entrer dans la chambre d’un malade). Il est à noter que les travailleurs qui portent un respirateur pour se protéger des dangers au travail doivent en faire tester l’ajustement; 
• se faire vacciner. 

Il faut éviter de réutiliser de l’équipement de protection individuelle (EPI) contaminé.  

Il est important de nettoyer et de désinfecter les objets et les surfaces touchées par une personne infectée et de garder les objets contaminés à l’écart des objets et surfaces propres.

Communiquez immédiatement avec un professionnel de la santé si vous présentez des symptômes de la maladie, en particulier des éruptions cutanées ou un gonflement des ganglions lymphatiques, ou si vous avez été en contact avec un cas confirmé ou soupçonné de mpox. Décrivez vos symptômes et expliquez comment vous avez pu être en contact avec une personne infectée (par exemple à l’occasion d’un voyage récent dans un endroit où il y a une éclosion de mpox, d’un contact étroit avec des personnes dans un lieu où il y a eu des cas soupçonnés, etc.). Les fournisseurs de soins de santé vous indiqueront les prochaines étapes à suivre.

Si vous avez reçu un diagnostic de mpox, isolez-vous jusqu’à ce que tous vos symptômes aient disparu, c’est-à-dire jusqu’à ce que toutes les croûtes soient tombées et que la peau soit guérie. 

La plupart des personnes atteintes de la mpox ne nécessitent aucun traitement spécifique. Habituellement, les symptômes sont légers et un traitement de soutien suffit. Les professionnels de la santé peuvent surveiller et ajuster le traitement en fonction de la gravité de l’infection. Les professionnels de la santé pourraient recommander des traitements antiviraux.

La vaccination préexposition est possible chez les personnes pour qui le risque de contracter le virus est élevé, dans la mesure où elles sont en santé et ne souffrent pas d’affections susceptibles d’entraîner des effets indésirables (tels qu’une réaction allergique à l’un des composants du vaccin). La vaccination post-exposition constitue aussi une option.

Vous trouverez de plus amples renseignements auprès des organismes suivants : 

• Mpox (variole simienne) – Gouvernement du Canada 
• Mpox – Organisation mondiale de la Santé (OMS) 
• About Mpox (À propos de la Mpox) – Centers for Disease Control and Prevention (CDC) (en anglais seulement)