5G et industrie
Publications Agoria
- Agoria & Capgemini : Study about 5G in the industry (2019)
- Agoria, « 5G, une réponse aux défis de demain » (2019)
- Agoria & Beltug, « La 5G est-elle respectueuse de la santé ? » (2020)
Aujourd'hui, il n’est pas encore possible pour des entreprises autres que les opérateurs de télécommunications d'acquérir des fréquences. C'est logique, sachant que le spectre est une ressource rare. La vente aux enchères, qui devrait avoir lieu dans le courant de l'année 2022, attirera également des candidats qui souhaitent fournir un réseau de télécommunications. Ce ne sera donc pas non plus pour leur propre usage.
Il est possible qu'une bande de fréquences distincte soit attribuée ultérieurement à des entreprises individuelles, mais il n'existe aucun cadre à cet effet pour le moment.
Contrairement à la 4G et aux technologies mobiles précédentes, la 5G comporte certaines innovations technologiques qui garantissent une meilleure répartition de la bande passante disponible entre les utilisateurs.
Par exemple, la 5G fonctionne avec le « MIMO massif », qui garantit que plusieurs connexions peuvent être établies simultanément avec des utilisateurs sur la même antenne, sans affecter la quantité de données qui peuvent être envoyées et reçues. De cette manière, la 5G permettra également de mieux répartir la bande passante disponible entre les utilisateurs.
Il y aura encore d'autres développements dans le domaine de la 5G à l'avenir. Outre l'introduction de niveaux de qualité de service supplémentaires afin d'offrir encore de meilleures garanties pour les communications critiques, la 5G permettra également le concept de découpage du réseau. Cela permet de réserver une partie du spectre pour certains types de communication. De la sorte, une partie de la bande passante sera gardée libre pour des applications spécifiques (par exemple, les services d'urgence) et d’autres utilisateurs ne pourront pas cannibaliser la bande passante de ces applications critiques.
Vous devez d'abord vérifier si votre smartphone est compatible avec la 5G. La meilleure façon de le vérifier est de consulter le « type de réseau préféré » dans les paramètres du mobile. Si « 5G/4G/3G/2G » est également mentionné à côté de « 4G/3G/2G », votre téléphone est prêt pour la 5G.
Dès l’instant où vous êtes effectivement connecté au réseau 5G, le logo 5G apparaîtra en haut à droite de votre écran.
Si votre abonnement mobile offre la 5G comme possibilité, vous utiliserez automatiquement la 5G lorsqu'elle sera disponible dans votre région. La quantité de données que vous pouvez utiliser est indépendante du fait que vous l'utilisiez la 4G ou la 5G. C'est le forfait de données de votre abonnement qui déterminera la quantité de données que vous pouvez consommer.
La latence dont vous pourrez bénéficier via la 5G sera tout d’abord meilleure que ce qui est possible via la 4G aujourd'hui (~ 50 à 100 ms). Les largeurs de bande et la capacité du réseau sont en effet plus importantes. Toutefois, l'amélioration la plus significative de la latence (~1 ms) ne sera obtenue que lors de la prochaine phase de mise en œuvre de la nouvelle infrastructure 5G.
Les nouvelles possibilités annoncées par la 5G vont bien au-delà de ce qui est possible aujourd'hui avec la 4G (bande passante mobile élevée, communications critiques, IoT massif, ...). Votre appareil mobile doit le supporter, une partie importante de ces nouvelles capacités 5G se trouvant à l’intérieur.
Prenons l'exemple d'une voiture à conduite autonome. Si vous voulez vous assurer qu'elle peut effectuer une manoeuvre d’évitement à temps lorsqu'un piéton traverse soudainement la route, vous avez besoin d'un temps de réaction très court (latence). Pour cela, il faut non seulement une connexion rapide entre le module 5G de la voiture et le mât émetteur, mais le réseau sous-jacent, les applications qui doivent traiter les données transmises et le lieu d'hébergement seront également déterminants pour un bon résultat final. Des technologies telles que l'informatique en périphérie et une configuration de réseau hybride joueront donc également un rôle si vous voulez exploiter pleinement les possibilités de la 5G.
La 5G utilise différentes fréquences, chacune d'entre elles ayant sa propre application. En règle générale, les fréquences plus basses rayonnent mieux que les fréquences plus élevées. Les fréquences plus basses nécessitent donc également moins d'antennes. Il est donc important de déterminer d'abord exactement ce pour quoi vous voulez utiliser la 5G. Pour les applications IoT de masse où la bande passante fournie est moins importante, on utilisera une fréquence plus basse qui nécessite également moins d'antennes que la 4G par exemple.
Lorsque vous avez surtout besoin de débits plus élevés, les fréquences 5G les plus élevées seront utilisées (3,5 GHz). Comme elles sont plus élevées que la 4G actuellement, ces applications nécessiteront plus d’antennes.
Bien entendu, chaque site est unique en termes de couverture, de bâtiments, etc. et une étude ou une mesure peut être nécessaire pour déterminer le bon nombre d'antennes.
Si votre abonnement mobile offre la 5G comme possibilité (et que votre appareil le permet également), vous utiliserez automatiquement la 5G lorsqu'elle sera disponible dans votre région. Le prix de vos communications ou des données utilisées ne changera donc pas si vous utilisez la 5G au lieu de la 4G.
Bien entendu, la 5G vous offrira la possibilité de consommer plus de données en un laps de temps plus court. Nous vous recommandons donc de surveiller votre consommation de données et d’opter éventuellement pour un abonnement prévoyant des forfaits de données plus élevés si vous remarquez que vous dépassez plus souvent le forfait à cause de la 5G.
Les antennes (également les petites cellules pour une utilisation en intérieur) sont spécifiquement réglées sur certaines fréquences. Si vous disposez aujourd'hui d'antennes 4G dans votre bâtiment, elles ne seront pas en mesure de prendre en charge les nouvelles fréquences 5G. Lorsque vous voudrez passer de la 4G à la 5G, un nouvel investissement sera nécessaire.
Certains éléments pourront cependant être récupérés (les connexions fibre, par ex.). Cela pourra être examiné au cas par cas, en fonction de l’utilisation exacte que vous voulez faire de la 5G.
Il importe cependant de savoir que la 4G a toujours sa valeur ajoutée actuellement. Pour de très nombreuses applications, la 4G suffit et un investissement dans un réseau 5G intérieur ne s’avèrera pas utile.
La 5G NSA ou non-stand alone est une combinaison de 5G et de 4G sur une infrastructure 4G sur un spectre 4G partagé. La 5G SA ou stand alone repose entièrement sur une infrastructure 5G avec un spectre 5G tel que 3500Mhz.
S’il est vrai que les premiers cas d’application concrets visent surtout les entreprises, les possibilités qu’offre la 4G s’étendent bien au-delà de besoins business ou industriels spécifiques et localisés. La 5G permet d’abord de répondre à la demande en termes de capacité sur tout le réseau mobile. La croissance de la consommation de données mobiles oscille en effet autour de 30 % par an ces dernières années (40 % avant la crise du Covid) et les technologies actuelles ne pourront, à elles seules, pas faire face à ces besoins croissants. Sans la 5G, nous risquons l’engorgement et la surcharge des réseaux. Ensuite, la 5G va contribuer à notre qualité de vie et ouvrir la porte à de nouvelles applications dont nous allons toutes et tous pouvoir bénéficier, telles que : les véhicules connectés (qui nécessiteront aussi les performances de la 5G en matière de débit et de latence), la meilleure gestion du trafic d’une ville intelligente, la transmission de données santé directement depuis l’ambulance, un internet haut débit en zone rurale non couverte par un réseau fixe, etc.
Les ondes dites « millimétriques » concernent les bandes de fréquences de 26 GHz à 300 GHz (longueurs d’ondes qui s’étalent entre 10 et 1 mm).
Les licences à mettre aux enchères dans le court terme pour la 5G concernent les bandes de fréquences de 700 MHz, 3,5 GHz et 3.8-4.2GHz (donc pas millimétriques).
À plus long terme, les bandes de fréquences de 26 GHz (millimétriques) devraient également être mises aux enchères et donc utilisées pour la 5G. Leur portée est plus courte que les ondes plus basses : elles sont plus facilement arrêtées par des obstacles et nécessitent donc un plus grand nombre d'antennes plus compactes.
Les réseaux mobiles et fixes (fibre) sont des infrastructures distinctes qui sont complémentaires et non concurrentes. Leurs domaines d’application sont différents : le réseau fixe (fibre) permet via le Wi-Fi un internet haut débit pour utiliser des applications à forte intensité de données dans un espace relativement réduit (ménage), mais offre une mobilité très limitée et présente des risques d’interférences. Pour un réseau fiable, stable et rapide en déplacement et à l’extérieur des bâtiments, le réseau mobile est nécessaire. Dans les zones rurales, la 5G offre également plus de facilité de déploiement qu’un réseau fixe qui exige de creuser afin de tirer les lignes (de communication et d’alimentation) et donc d’importants travaux de terrassement. Grâce à des temps de réaction courts, la 5G permet également des applications qui ne sont pas encore possibles aujourd’hui, par exemple dans les domaines de la gestion du trafic ou de la réalité augmentée.
En Belgique la question des normes d’exposition aux ondes électromagnétiques relève de la compétence des régions en matière d’environnement. Cette question a en effet été tranchée par la Cour constitutionnelle dans un arrêt du 15 janvier 2009. Chaque région en Belgique dispose donc de sa propre norme en la matière.
Le réseau de téléphonie mobile est une infrastructure de base comme le réseau routier, ferroviaire ou électrique. Même si ces infrastructures sont principalement utilisées pour des applications souhaitables, un usage abusif ne peut jamais être exclu. Il est vrai que la numérisation engendre de nouveaux défis en matière de traitement et de protection des données, et il est important d'aborder ces questions. Mais elles n'ont rien à voir avec le déploiement de la 5G et l'infrastructure mobile. Il serait erroné de retarder le déploiement des infrastructures simplement parce qu'il reste des problèmes de protection des données et de la sphère privée à résoudre dans certains cas d'utilisation abusive.
À propos : en utilisant les dernières technologies de cryptage, la 5G pourra à l’avenir mieux assurer la sécurité des données transmises entre l'antenne et le récepteur, ce qui n'était le cas avec les technologies de communication mobile précédentes. La protection des données sera également renforcée pour le trafic d'itinérance internationale.
La boîte à outils sécurité 5G contient un certain nombre de mesures que les États membres de l'UE peuvent appliquer afin de remédier à des risques de sécurité spécifiques qui ont été identifiés sur la base d'un audit approfondi de l'infrastructure et des fournisseurs de TIC sur le territoire concerné.
La boîte à outils connectivité est un catalogue contenant des initiatives politiques que les États membres peuvent mettre en œuvre afin de faciliter et d'accélérer le déploiement des réseaux à très haute capacité (c'est-à-dire les réseaux de communication à haut débit, tels que les réseaux câblés, les réseaux mobiles ou les réseaux en fibre optique).
Chaque opérateur a sa propre stratégie de déploiement. Différents facteurs peuvent influencer cette stratégie, de sorte qu’elle peut être axée sur l'activité, la capacité ou le marketing.
Chaque opérateur adoptera son propre scénario en fonction de ses besoins.
Les licences 5G temporaires ne sont qu'une solution provisoire et restent valables jusqu'à ce qu'il y ait une mise aux enchères du spectre. En outre, le spectre temporaire est quelque peu limité, puisque seuls 50 MHz ont été accordés aux opérateurs, alors qu'il faudrait idéalement 100 MHz pour offrir toutes les capacités de la bande 3400-3800 MHz.
Oui, des groupes environnementaux ont fait appel de la décision de l'IBPT d'accorder les licences temporaires, mais ce recours a été rejeté par la Cour d'appel.
Il n'y a pas d'obligations de couverture liées au spectre temporaire de la 5G.
Les conditions de couverture globale peuvent être remplies via différentes technologies et différentes bandes de fréquence. Il est de la responsabilité de l’opérateur d’optimiser son déploiement afin de satisfaire aux conditions de couverture, mais aussi de répondre efficacement à la demande en trafic et en services.
Il y a eu une première consultation de l’IBPT concernant l’utilisation de la bande 26 GHz (proche des bandes millimétriques), mais l’introduction en a été reportée vu le faible intérêt des opérateurs à court terme. Compte tenu du manque d'intérêt des opérateurs, l'IBPT a décidé de ne pas inclure la bande 26 GHz dans la future vente aux enchères multibande.
Nous ne pensons pas qu’il soit nécessaire de le faire vu que cela ralentirait le déploiement et surchargerait les services régionaux, néanmoins il serait possible de prévenir les différentes administrations davantage en amont.
Il n’appartient pas aux opérateurs de juger des conditions relatives aux débats démocratiques portant sur la 5G. Cependant, les opérateurs saluent tout débat démocratique permettant de rassurer et d’apporter des réponses aux préoccupations de certains citoyens. Cela fut par exemple le cas lors de la première commission publique de la Région de Bruxelles-Capitale, même si les recommandations de celle-ci ne sont pas toujours favorables aux opérateurs.
Oui, il existe des délais spécifiques à l'UE pour l'attribution du spectre dans certaines bandes du spectre. Par exemple, la date limite de l'UE pour l'attribution du spectre dans la bande 700 MHz était le 30 juin 2020.
Oui, depuis 2019, l’état de préparation à la 5G de chaque pays membre de l'UE est mesuré par la Commission européenne dans le cadre de son indice de performance en matière de TIC (DESI). L’état de préparation à la 5G permet de savoir combien de fréquences 5G ont été mises aux enchères. Dans l'indice 2020, la Belgique affichait le plus faible score de préparation à la 5G de tous les pays de l'UE.
Les plus grandes raisons qui empêchent le phasing out rapide des anciennes technologies au profit de la 4G et de la 5G sont les suivantes :
- - Le haut taux d’appareils non compatibles avec les nouvelles normes. La situation belge est particulière du fait que les offres couplées ont longtemps été interdites, donc le parc mobile est sensiblement moins moderne.
- - Les accords de roaming avec d’autres pays qui contiennent encore des conditions de support des anciennes normes.
- - Les applications M2M qui permettent à des appareils/machines de communiquer directement entre eux/elles (cf. systèmes d’alarme, tracking et tracing de véhicules…) et qui utilisent encore les « anciennes » technologies.
Les zones blanches non rentables seront en principe couvertes en dernier lieu. Une simplification administrative, un levier régional et un accord cohérent sur les taxes régionales, provinciales et communales pourraient aider à y faciliter le déploiement de la 5G.
La boîte à outils connectivité de l'UE est déjà un pas dans la bonne direction. Toutefois, les mesures visant à faciliter le déploiement, par exemple en réduisant les formalités administratives, sont souvent peu contraignantes. Les États membres restent libres de décider s'ils appliquent ou non ces mesures. Un cadre plus contraignant pourrait être plus efficace. Par ailleurs, les dispositions de l'UE relatives aux « petites cellules », qui sont exemptées de permis et auxquelles les restrictions en matière de CEM ne s'appliquent pas, en constituent un bon exemple, bien que la définition d'une « petite cellule » pourrait être plus souple de façon à ce que davantage d'installations puissent être qualifiées de « petites cellules ». Enfin, un assouplissement des règles relatives aux CEM et des restrictions en matière de taxes locales aurait un effet bénéfique considérable en Belgique.
Les obligations de déploiement d’un réseau de télécommunication concernent une compétence fédérale. Par conséquent, il est sans doute préférable de centraliser les réponses aux questionnements du déploiement des infrastructures de télécommunications. Le projet de centre d’information de référence 5G constitue une avancée positive au regard des demandes d’informations de la part des entités locales. En effet, ces demandes d’informations et parfois préoccupations portent souvent sur les mêmes thèmes.
Ce serait une bonne chose. Or, la plupart des États membres de l'Union européenne appliquent la norme de la CIPRNI, de sorte que pour eux, cela ne pose pas de problème ni d'urgence. En outre, l'Union européenne a des compétences limitées en matière de santé.
L'adoption de mesures supplémentaires n'est pas souhaitable car les restrictions relatives aux CEM en vigueur dans les différentes régions, qui sont plus restrictives que les normes de la CIPRNI, contiennent déjà des mesures visant à se prémunir contre les cas mentionnés.
Les différentes autorités régionales compétentes en la matière (ISSeP en Wallonie, LNE en Flandre et Bruxelles Environnement à Bruxelles) réalisent déjà des mesures vérifiant ponctuellement sur le terrain que les normes sont bien respectées. Leurs résultats sont publiés sur leurs sites internet respectifs (TBC).
Les opérateurs télécom sont évidemment soumis au RGPD. La collecte et l’utilisation des données à caractère personnel par les opérateurs ont lieu conformément aux lois et aux réglementations en vigueur. Il s’agit évidemment du règlement général sur la protection des données, également connu sous le nom de RGPD, mais également d’autres législations applicables comme, par exemple, la loi relative aux communications électroniques.
Les POC (Proof of Concept) servent à tester des cas d’usage permettant aux opérateurs ensemble avec des entreprises et d’autres partenaires d’avoir une meilleure compréhension des opportunités de la 5G. Cela permet d’acquérir un savoir-faire technique et de mieux appréhender le champ des possibles de la 5G et d’ainsi également orienter les opérateurs et les équipementiers dans leurs choix stratégiques (implémentation de certaines fonctionnalités dans des équipements par exemple).
Le déploiement de la 5G est indispensable si l’on veut garantir la qualité et la stabilité du réseau. La croissance de la consommation de données mobiles oscille en effet autour de 30 % par an ces dernières années (40 % avant la crise du Covid) et les technologies actuelles ne pourront, à elles seules, pas faire face à ces besoins croissants. Sans la 5G, nous risquons l’engorgement et la surcharge des réseaux.
Les premiers déploiements reposent sur la réutilisation de structures existantes déjà en place, dans la mesure où il s'agit d'une solution plus rentable. En fonction des restrictions relatives aux CEM et de leurs règles de mise en œuvre, il se peut que de nouveaux sites doivent être aménagés. Le principe est le suivant : plus la norme relative aux CEM est restrictive, plus les plages qu'un site peut couvrir sont réduites, et plus il faut de sites.
L'aménagement des sites nécessaires pour absorber la capacité requise restera toujours indispensable, comme le veut l'évolution normale d'un réseau.
La question du coût des services fait partie d’une stratégie propre à chaque opérateur.
La charte de Paris est un cadre régulateur pour le déploiement de la 5G dans la capitale française. Elle vise une « meilleure information des citoyens sur les impacts de la 5G et des différents usages du numérique, de meilleures pratiques de récupération et recyclage des terminaux, d'une réflexion sur les usages “intelligents” de la 5G, d'une meilleure information sur les règles de gestion des données personnelles, de politiques d'innovation industrielle liées aux nouveaux usages créés par la 5G, de politiques éducatives pour un bon usage du numérique et de la 5G ». À titre d’exemple, le protocole de 2017, pour le déploiement de la 5G entre la Région de Bruxelles-Capitale et les opérateurs présente beaucoup de similarité avec la charte parisienne.
5G et santé
Beaucoup de désinformation circulent régulièrement sur la 5G et la santé ou l’environnement. Certains se posent également des questions à ce propos. Les informations présentées ci-dessous visent à répondre à ces questionnements.
La 5G est la cinquième génération de standards pour réseau mobile, qui succèdera à la 4G. La 5G supplante de loin la 4G et promet d’apporter de réelles améliorations dans nos vies et au niveau économique. Elle est conçue d’une part pour permettre le développement d’une foule de nouvelles applications et d’autre part pour absorber la croissance exponentielle de l’utilisation de données mobiles (quasi doublement annuel depuis 2012 selon l’IBPT et multiplication par 5 d’ici 2024 selon Ericsson).
Ses principaux avantages sont les suivants : débit de données de 10 à 100 fois plus important, un temps de réaction (latence) extrêmement rapide (comme du temps réel) et une excellente qualité de réseau.
La 5G permettra de développer de nouvelles applications répondant à une série de défis de demain dans différents domaines, comme la mobilité, la santé, la sécurité, l’industrie et les services, les médias, les loisirs ou encore l’éducation (plus d’info : 5G, une réponse aux défis de demain). Elle amènera une série d’améliorations et nouveautés au citoyen et au monde économique, comme l’ont fait la téléphonie fixe et puis les différentes générations de téléphonie mobile (4G, …).
Certains appellent à passer au maximum à un réseau fixe. Le réseau fixe haut débit ou très haut débit est bien sûr une solution dans de nombreux cas car parmi ses nombreux avantages, il offre des débits de données très élevés et un temps de réaction très rapide. Mais un grand nombre d’applications sont/seront par définition mobiles (comme le smartphone, les capteurs sur des engins mobiles ou la voiture autonome).
Les aspects santé des radiofréquences ont été étudiés de manière scientifique depuis plus de 25 ans, en particulier pour celles utilisées en communication mobile. Près de 30.000 études ont été réalisées. La toute grande majorité d’agences internationales (notamment l’OMS – Organisation Mondiale de la Santé) et nationales s’accordent pour affirmer qu’il n’y a pas d’indications que les radiofréquences de la téléphonie en dessous des seuils internationaux recommandés auraient des conséquences pour la santé. La 5G est similaire aux autres technologies des générations précédentes telles que la 2G, 3G ou 4G et utilise également des radiofréquences du même type (voir plus de détails sur les ondes millimétriques dans la Question 6).
D’un point de vue technologique, les signaux émis par la 5G seront très semblables à ceux émis par l’actuelle 4G.
L’avis des diverses autorités sanitaires des pays européens ou autres ainsi que celui de l’ICNIRP (International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection) va dans le même sens pour affirmer que la 5G n’est pas nocive pour la santé en dessous des seuils internationaux en vigueur (voir aussi Question 2). Quelques exemples :
- ICNIRP (2020): “The most important thing for people to remember is that 5G technologies will not be able to cause harm when these new guidelines are adhered to".
- Commission européenne (2017) “En matière de champs électromagnétiques, les limites strictes d’exposition sûre recommandées au niveau de l’UE s’appliquent à toutes les bandes de fréquences actuellement envisagées pour la 5G »
- Finland (STUK 2020) : "The radiation safety of the 5G mobile network, as in previous networks (2G, 3G, 4G) is ensured by the radiation legislation”
- Norvège (DSA 2019): “Les mesures montrent que l’exposition totale aux émetteurs mobiles et aux émetteurs radio dont nous faisons l’objet aujourd’hui est faible et s’inscrit bien en deçà des limites qui sont nocives pour la santé. Nous n’avons aucune raison de croire que l’introduction de la 5G modifiera cette situation »
- Canada (Government of Canada): “The current Canadian limits already cover the frequency ranges that will be used by 5G devices and antenna installations”
Liste d’autres derniers avis sanitaires :
- ICNIRP (Commission Internationale de Protection contre les Rayonnements Non-Ionisants) en mars 2020 ;
- Grande-Bretagne : PHE, Public Health England (3 octobre 2019) ;
- Allemagne : BfS, the Federal Office for Radiation Protection (30 août 2018) ;
- Finlande : STUK, the Radiation and Nuclear Safety Authority (8 janvier 2019) ;
- Norvège : DSA, the Norwegian Radiation and Nuclear Safety Authority (11 janvier 2019) ;
- Australie : ARPANSA (3 juin 2019) et ACEBR (18 décembre 2018).
- Irlande: Ireland´s Environmental Protection Agency
Une vidéo du Monde (#LesDécodeurs), « La 5G menace-t-elle votre santé », remet également les pendules à l’heure par rapport à des déformations de l’information communiquée dans certains cas, par exemple dans l’Appel de 180 scientifiques et médecins sur les risques potentiels de la 5G.
Un article récent de DataNews (2 mars 2020), avec une interview du président de l’ICNIRP, nous éclaire également sur le sujet : « Interview: doit-on se faire du souci à propos du rayonnement 5G? ».
L’exposition aux ondes radio est régie par des lignes directrices établies par des organismes scientifiques indépendants, comme l’International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection (ICNIRP). Cette dernière par exemple a mis ses lignes directrices à jour en mars 2020. Dans les grandes lignes, elle confirme les ‘guidelines’ précédentes, avec de petites adaptations pour tenir compte de la 5G. Ces ‘guidelines’ prévoient d’ailleurs d’importantes marges de sécurité pour vous protéger de tout risque établi. Ces limites fixées - adoptées par l’Organisation Mondiale de la Santé, largement suivies à travers le monde et recommandées par l’Union Européenne - sont de 41,2 V/m . Comme vous pouvez le voir ci-dessous, les trois régions belges sont très loin en-dessous de cette norme.
Pour pouvoir déployer pleinement la 5G (au-delà d’une 5G à capacité limitée), ces normes régionales belges doivent être revues (en particulier à Bruxelles), idéalement en adoptant les normes recommandées par l’ICNIRP, l’OMS et l’UE.

Le CIRC a classé en 2011 par précaution les radiofréquences. Les fréquences qui seront utilisées pour la 5G en font partie. Elles se classent dans la catégorie des cancérogènes possibles, car les données disponibles sont encore incertaines. Cette catégorie comprend de nombreuses autres substances (311 agents), y compris par exemples le café, les légumes en saumure (ex : cornichons) ou l’aloe vera…
Selon toutes les informations dont dispose actuellement la science, il n’est pas possible d’établir un lien entre les rayonnements de la téléphonie mobile et d’éventuels problèmes de santé.
Les seuls doutes qui subsistent pour le CIRC concernent essentiellement l’usage intensif des téléphones portables utilisés contre l’oreille (et non l’exposition aux antennes). À ce propos, les autorités sanitaires ont recommandé des précautions d’usage. Un bon réseau de téléphonie mobile avec une qualité de connexion élevée ainsi que l’optimisation des téléphones portables pour un rayonnement le plus bas possible en font partie. Les utilisateurs peuvent également décider de réduire leur exposition en éloignant l’appareil du corps et en utilisant le haut-parleur ou une oreillette.
Certains appels publics mentionnent des études indiquant un risque des ondes électro-magnétiques pour la santé. Les résultats de l’étude NTP (National Toxicology Program, US Department of Health and Human Services) sont notamment évoqués. Mais l’ICNIRP, comme la FDA (US Food and Drug Administration), conclut en 2018: “consideration of their findings does not provide evidence that radiofrequency EMF is carcinogenic. (…) ICNIRP considers that the NTP (…) studies do not provide a consistent, reliable and generalizable body of evidence that can be used as a basis for revising current human exposure guidelines.”
Un grand nombre d’études ont été publiées sur l’électrosensibilité. Des études en “double aveugle” (groupes avec et sans ondes pour tester l’effet placebo ou nocebo) en laboratoires n’ont pas pu montrer d’impact des radiations mobiles sur le bien-être d’une personne.
Mais les symptômes ressentis par les personnes électrosensibles sont bien réels et peuvent être sérieux et avoir un impact négatif sur leur qualité de vie. Ces derniers signalent des plaintes lors d’exposition aux ondes électro-magnétiques bien en-dessous des limites en vigueur. Il y a trois explications possibles concevables :
- Les symptômes peuvent avoir une origine psychologique
- Les symptômes peuvent être causés par d’autres facteurs environnementaux (ex : le stress, …) ou par une maladie
- Les symptômes peuvent être liés aux ondes électro-magnétiques (bien que jamais prouvé jusqu’à présent)
Voir notamment: https://www.kennisplatform.nl/elektrogevoeligheid/
L’utilisation de nouvelles bandes de fréquences – nécessaires pour la vitesse et la capacité – augmente mathématiquement les expositions (toutes choses égales par ailleurs). Il peut donc y avoir une légère augmentation de l’exposition globale aux ondes radio lorsque la 5G est ajoutée à un réseau existant ou dans une nouvelle zone. Cependant, l’exposition globale devrait rester faible car l’amélioration de l’efficacité spectrale permise par la 5G minimise l’exposition marginale. La 5G permet en effet un contrôle adaptatif de la puissance – elle n’utilise pas plus de puissance que nécessaire – et une meilleure formation du faisceau – l’antenne ne transmet pas dans des directions non utiles (voir question 8). Et quoi qu’il se passe, les expositions ne peuvent pas dépasser les normes de protection.
Ainsi, Ofcom, le régulateur télécom britannique, déclare à propos des mesures du rayonnement de la 5G (voir lien): « The maximum measured at any mobile site was approximately 1.5% of those levels – including signals from other mobile technologies such as 3G and 4G. The highest level from 5G signals specifically was 0.039% of the maximum set out in the international guidelines.”
Les ondes dites « millimétriques » concernent les bandes de fréquences de 26GHz à 300 GHz (longueurs d’ondes qui s’étalent entre 10 et 1 mm).
Les licences à mettre aux enchères dans le court terme pour la 5G concernent les bandes de fréquences de 700 MHz, 3,5GHz et 3.8-4.2GHz (donc pas millimétriques). Ces fréquences sont similaires à celles utilisées depuis 30 ans. Certaines ont été allouées dans le passé à la radio et la TV.
A terme, les bandes de fréquences de 26GHz (millimétriques) devraient également être mises aux enchères pour la 5G. Leur portée est plus courte que les ondes plus basses et elles sont plus facilement arrêtées par des obstacles. Elles sont également couvertes par des normes de sécurité. La Commission Européenne le confirme : “les limites strictes et sûres d'exposition aux champs électromagnétiques recommandées au niveau de l'UE […] s'appliquent à toutes les bandes de fréquences actuellement envisagées pour la 5G » (voir lien).
La base de l’OMS répertorie plus de 350 études sur le sujet. Pour ces futures fréquences 5G, de nombreuses recherches ont été menées sur d’autres applications (ex : industrie des satellites et du mobile) utilisant ces fréquences depuis plusieurs décennies à des niveaux de puissance bien supérieurs à ceux des télécommunications mobiles. À ce jour, aucune indication d’incidence sur la santé d’expositions aux intensités liées aux communications mobiles n’a été observée. À noter toutefois, que certaines autorités sanitaires, notamment en France, recommandent la poursuite des recherches dans cette gamme de fréquences.
Dans une étude sur les ondes millimétriques, la Commission Européenne déclare quant à elle que “Hormis les effets de chaleur (qui ne sont pas significatifs aux niveaux de puissance attendus pour la 5G), aucun effet nocif sur la santé lié aux ondes millimétriques n'a été démontré à ce jour chez l'homme.” (Study on using millimetre waves bands for the deployment of the 5G ecosystem in the Union: European Commission / IDATE, 2019).
Un certain nombre d’infox (ou ‘fake news’) circulent au sujet d’un lien supposé entre la 5G et l’environnement, les micro-ondes, les armes militaires ou le coronavirus:
« Des centaines d’oiseaux sont morts au cours des tests de la 5G aux Pays-Bas, en raison de la haute fréquence du rayonnement de la 5G. »
Aucun test 5G n’a été conduit à la Haye sur la période en question. Entre octobre et novembre 2018, des centaines d’étourneaux sont effectivement morts à Huygenspark, à la Haye. Cause de la mort : les oiseaux ont mangé non seulement les baies comestibles mais aussi les épines vénéneuses des ifs. Le Monde et d’autres médias ont publié des rectifications sur le sujet (voir : Vidéo TV Arte - « La 5G tueuse d’oiseaux – Désintox ARTE » ou Le Monde – « Oiseaux tués, insectes en surchauffe…, démêler le vrai du faux sur les animaux et la 5G”).
- Sur les oiseaux :
L’agence fédérale allemande pour la protection des radiations (Bündesamt für Strahlenschutz - BfS) déclare : « According to the current state of scientific knowledge, there are no scientifically reliable indications of a danger to animals and plants from high-frequency electromagnetic fields below the limit values. The only known and scientifically proven mechanism of action of high-frequency fields on organisms is the heating due to energy absorption. The intensity of the fields emanating from transmitters is not sufficient to cause biologically effective warming of living beings…”
Le régulateur australien (ARPANSA) dit quant à lui : “Impacts of artificial electromagnetic fields on plant and animal life have not been established. The workshop explored the relevance of effects shown in laboratory experiments to real life situations, noting that effects found in laboratory settings have not been demonstrated in the natural environment. Studies that have been conducted in the natural environment generally report little or no evidence of impact on plants or animals.”
- Sur l’environnement :
Concernant le four à micro-ondes, ce dernier utilise des fréquences proches de 3,5 GHz (plus exactement 2,4 GHz). Mais ce n’est pas les bandes de fréquences qui importent mais l’exposition aux ondes (liée à la puissance d’émission). Ainsi dans un four à micro-ondes, la puissance est typiquement de 800 à 1000 Watt, mais l’espace fermé limite la fuite d’énergie et protège donc l’utilisateur. Des normes de protection de l’utilisateur sont d’ailleurs bien sûr prévues pour les fours à micro-ondes (voir Micro-ondes entre vérités et légendes). Pour les ondes radio, des normes d’exposition pour protéger les personnes sont également d’application (voir point 2).
- Four à micro-ondes :
Les systèmes d’armes à énergie dirigée tels que l’« Active Denial System » utilisent une plage de fréquences de 95 GHz (aussi utilisées pour la navigation par satellite et la radio localisation en Belgique mais à des puissance bien plus faibles). Mais, comme pour le four à micro-ondes, l’important est la puissance utilisée, non pas les bandes de fréquences. Pour ces armes militaires, la puissance utilisée est de loin beaucoup plus élevée que la recommandation de protection internationale de 41,2V/m.
- Armes militaires :
Dans le cadre de l’épidémie du COVID-19, des messages ont circulé concernant un lien supposé entre 5G et ce coronavirus, insinuant qu’il se serait développé à Wuhan parce que cette ville était un des centres de la 5G. Cette information a été contredite par plusieurs médias et autorités publiques, dénonçant la propagation de ‘fake news’. Pour ne citer que quelques exemples:
Geeko/Le Soir (« Non, la 5G ne tue pas les oiseaux et n’est pas derrière l’épidémie de coronavirus », 3/4/20), RTBF (« Pourquoi la 5G n'a aucun lien avec le coronavirus », 3/4/20), BBCNews (« Coronavirus: Scientists brand 5G claims 'complete rubbish' », 5/4/20).
- Coronavirus :
Plus d’antennes avec la 5G ?
- De manière générale, ce n’est pas le nombre d’antennes qui importe mais les émissions de ces antennes. En effet, par exemple, si la norme d’émission des antennes est plus sévère/basse, un nombre d’antennes plus élevé sera nécessaire pour assurer la même qualité de couverture sur le territoire. Et si la qualité de la couverture est médiocre, votre smart phone (qui agit comme une antenne) devra davantage émettre pour téléphoner/aller sur internet. D’où l’importance d’avoir une couverture de qualité.
- Pour la 5G, certaines bandes de fréquence étant plus hautes, la portée des ondes est plus courte. Il est donc important de placer des « répétiteurs » ou « small cells » pour relayer la transmission des données plus loin.
- Au final, ce qui compte, c’est que la norme d’émission des antennes recommandée par l’ICNIRP/OMS soit respectée.
« Antenne active à faisceaux variables » (ou « Massive MIMO »), nouvelle technologie dangereuse?
Toutes les antennes de téléphonie mobile doivent respecter la réglementation en vigueur en terme d’exposition aux ondes. Il en va de même pour la nouvelle génération d’antennes dite Massive MIMO (Multiple Input Multiple Output) ou « antenne active à faisceaux variables ». Celles-ci sont en mesure d’orienter les émissions de manière ciblée dans la direction où les utilisateurs se trouvent. Il est ainsi possible d’émettre en direction de l’utilisateur tandis que le rayonnement dans les autres directions est nettement plus faible. Cette nouvelle génération d’antennes sera utilisée en combinaison avec la 5G, pour augmenter sa capacité. Cependant, ces antennes peuvent également être déployées pour les technologies déjà utilisées, telles que la 4G.
Pour pouvoir utiliser cette nouvelle génération d’antenne, les normes d’émission régionales (ainsi que les méthodes de calcul) en Belgique (et en particulier à Bruxelles) doivent être revues, idéalement en adoptant les normes recommandées par l’ICNIRP, l’OMS et l’UE.
L’ICNIRP est l’ “International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection” (www.icnirp.org). C’est elle qui émet des lignes directrices ou seuils à ne pas dépasser pour la téléphonie mobile. Ces dernières sont ensuite recommandées par l’OMS et l’UE et suivies par la grande majorité des Etats (notamment la majorité des membres de l’UE).
L’ICNIRP a pour objectif de protéger les gens et l’environnement des risques potentiellement néfastes des ondes non-ionisantes (dont font partie les ondes des antennes de téléphonie mobile). A cette fin, l’ICNIRP développe et diffuse des avis basés sur la science concernant les limites d’exposition aux ondes non-ionisantes. Des experts de différents pays et disciplines comme la biologie, l’épidémiologie, la médecine, la physique et la chimie, travaillent avec et au sein de l’ICNIRP pour évaluer les risques d’exposition aux ondes non-ionisantes et fournissent des lignes directrices en matière d’exposition à ces ondes (composition du Groupe d’experts scientifiques). Les experts de l’ICNIRP basent leurs avis sur des publications scientifiques relatives aux effets biologiques et aux mécanismes d’action des ondes, pour toute la gamme de fréquences non-ionisantes. L’organisme met l’accent sur la neutralité de ses experts.
En mars dernier, l’ICNIRP a mis à jour ses recommandations pour les ondes non-ionisantes, après une révision approfondie de toute la littérature scientifique relevante, des workshop scientifiques et un large processus de consultation publique (lien). Dans les grandes lignes, l’ICNIRP confirme les normes déjà existantes, en apportant de légères modifications pour tenir compte de la 5G. Il s’agit de 41,2V/m pour la bande de fréquence de référence de 900MHz.
Par ailleurs, plusieurs comités d’experts (ex : SCENIHR, ARPANSA, …), mandatés par des autorités de santé publique nationales ou internationales, revoient l’état de la science régulièrement et concluent que les lignes directrices établis par l’ICNIRP fournissent un niveau de protection satisfaisant pour la santé.
Les compétences sont partagées entre le niveau fédéral et les Régions pour la 5G:
- Au niveau fédéral : la mise aux enchères des bandes de fréquences. C’est le Ministre en charge des Télécoms qui est compétent, avec l’IBPT (Institut Belge des services Postaux et Télécommunications). Vu le retard de la Belgique en l’absence de Gouvernement de plein exercice, des licences temporaires devraient être octroyées par l’IBPT d’ici l’été pour les bandes de fréquences 3.6-3.8GHz, en attendant la mise aux enchères de l’ensemble des bandes de fréquences pour la 5G (700MHz, 3.5GHz et 3.8-4.2GHz). Le (prochain) Gouvernement/Ministre des Télécoms, avec l’IBPT, devra procéder à cette mise aux enchères.
- Au niveau régional : les normes d’émission des antennes. Il s’agit d’une compétence environnementale : Ministre de l’Environnement et administration de l’Environnement (Bruxelles Environnement, SPW Environnement/ISSeP, Omgeving Vlaanderen). Ce sont donc les Gouvernements et/ou Parlements régionaux qui sont compétents pour revoir les normes d’émission des antennes.
- UE: les règles concernant les ondes radio des téléphones mobiles mêmes relèvent de la Directive européenne R&TTE 1999/5/CE, notamment en ce qui concerne la sécurité. Cette Directive est complétée par des règles spéciales en Belgique (ex : obligation d’indiquer la valeur DAS - Débit d'Absorption Spécifique). Plus d’info : SPF Santé publique.
Autres liens utiles
- Rapport de l’Audition à La Chambre des Représentants sur « Le déploiement du réseau 5G » (11/12/2019)
- Test Achats : Dangeureuse la 5G ? Voici pourquoi il n'y a pas d'inquiétude à se faire (26/3/2020)
- Science et vie : 5G : ses ondes sont-elles vraiment nocives ? (7/4/2020)
- Le Vif : La 5G est-elle dangereuse pour la santé? (15/2/20)
- Vidéo du Monde (#LesDécodeurs), La 5G menace-t-elle votre santé? (8/8/2019)
- Omgeving Vlaanderen: Straling en 5G
Si vous avez d’autres questions, vous pouvez les envoyer à 5G@agoria.be